Holà mi gente!! Comment se passe votre début d’année ?
Perso, très bien! Je reçois des petites bonnes nouvelles que je savoure pleinement, aussi minimes soient-elles.
Dans la rubrique Reviews Ciné aujourd’hui, j’ai choisi de vous parler de GREEN BOOK, un film sorti cette semaine, avec à l’affiche les acteurs Viggo Mortensen et Mahershala Ali.
GREEN BOOK raconte l’histoire vraie de deux hommes que tout opposait, qui ont fini par devenir les meilleurs amis du monde.
Nous sommes aux Etats Unis, dans les années 60. La tension est palpable entre blancs et noirs. Même si ces derniers vivent et circulent dans une certaine tranquillité dans le Nord du pays (New York), ils sont encore très mal acceptés dans le sud, dans des régions comme la Louisiane ou le Mississipi ( Coucou La Couleur des Sentiments ! )
D’un coté, on a Tony « La Tchatche » Vallelonga (joué par Viggo Mortensen), italio-américain, à la base videur dans un bar de New York, qui se retrouve sur la paille quand ce bar ferme pour deux mois de travaux. De l’autre, on a Dr Don Shirley (Mahershala Ali), afro-américain, mais surtout pianiste de renommée mondiale.
Tout commence quand Don Shirley engage Tony comme chauffeur et accessoirement garde du corps lors d’une tournée de concerts dans le sud des Etats-Unis. Durant leur voyage, Tony s’appuie sur un guide du voyageur noir, le « Green Book« , qui donne des indications précises sur les établissements où les noirs sont acceptés, dans tout le pays (ce livre a été publié pendant 30 ans aux USA, de 1936 à 1964).
Ce qui est fascinant dans ce film, c’est le contraste inattendu (cinématographiquement parlant) entre les deux personnages ; le blanc, rempli de préjugés, un peu sauvage, sans manières, qui s’exprime dans un langage vulgaire, et le noir, virtuose de la musique, raffiné, autant dans ses manières que dans son style vestimentaire et sa façon de s’exprimer. Oh my Lord! J’ai été plus que satisfaite d’un Mahershala éloquent, dans son grand Boubou blanc ou sa robe de chambre aux motifs Wax. C’est bien la première fois que je vous conseille de voir en film américain en Français. Le dialogue est exquis… et drôle quand on passe à Viggo.
Le duo Mahershala Ali et Viggo Mortensen est si puissant à l’écran, captivant et très attachant. Le réalisateur Peter Farelly nous a présenté un scénario bien ficelé.
En clair, ce film fait du bien.
J’ai adoré ce petit tour en Cadillac turquoise et je vous invite vivement à vous y joindre.
Le film est à l’affiche toute la semaine dans les salles Majestic Cinema . Profitez-en !!
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de lire cet article et j’espère vous avoir donné envie de voir ce film. Laissez-moi en commentaires vos impressions et on en discutera.
Passez une excellente semaine mes gens! A très vite ! 😉
Hello mes gens!! Bonne année 2019!!
Je nous souhaite à tous de pouvoir concrétiser tous ces projets planifiés depuis l’an dernier, voire depuis plus loin. Que Dieu accorde à tous une santé de fer pour pouvoir vivre intensément ces belles choses qui arrivent! 😉
Est-ce que vous êtes du genre à prendre de nouvelles résolutions? Moi non!
Par contre, j’aime me fixer de nouveaux objectifs et j’ai déjà entamé ma liste pour les 360 prochains jours. Parmi ces objectifs, il y a celui d’écrire beaucoup plus ici car j’ai clairement délaissé ce blog, et il faut que ça change.
Source : pixabay.com
Vous savez, Instagram est mon réseau social préféré. Je peux y passer de longues minutes, à survoler l’onglet Découverte à la recherche de nombreux esprits créatifs dans les quatre coins du monde.
C’est ainsi que j’ai découvert Tony Gum, une artiste sud-africaine incroyable dont les œuvres ne me laissent jamais indifférente.
Parce qu’elle est mon coup de cœur artistique de 2018, je démarre avec elle la rubrique Follow to Be Inspired.
Pour exprimer sa créativité, Tony Gum s’inspire de sa propre identité culturelle. Que ce soit sur ses auto-portraits ou sur les projets artistiques qu’elle dirige, elle nous fait faire un saut dans le passé, un saut bref, mais très percutant.
Ce qui m’a le plus frappé sur le compte Instagram de Tony Gum, c’est cet amour qu’elle a pour les mots. Elle partage régulièrement de beaux textes sur l’Afrique, sa beauté, son histoire et son pilier le plus précieux mais si souvent négligé: la Femme.
Gum, c’est de la photographie mais aussi de la sculpture. Dans son projet dénommé #rockcauseanalysis, elle dépeint des femmes traditionnelles de diverses tribus africaines et les rôles forts qu’elles ont tenues dans l’histoire. A travers ce projet, elle dénonce ce système actuelle qui tend à diminuer les femmes africaines au profit des autres races alors qu’elles sont la clé d’une prospérité véritable pour l’Afrique.
Tony Gum fait partie de ces femmes qui chérissent et valorisent leur africanité dans un monde où l’occident règne en maître et trompe nos peuples. Elle est belle, elle est créative et elle est inspirante.
Hello par ici ! Vous vous portez tous très bien j’espère. Ça fait un bail qu’on n’a pas parlé de livres alors que j’en dévore toutes les semaines. Je sais, c’est uniquement de ma faute et je vais me racheter tout de suite. 😛
Avant de vous présenter le livre d’aujourd’hui, il faut que je vous raconte comment je l’ai eu.
Il y a environ 1 mois, j’ai organisé un Book Exchange dans un lieu incontournable de la ville d’Abidjan, un rendez-vous au cours duquel des passionnés ont pu échanger des livres qu’ils ont adoré (ou pas), histoire de faire des découvertes, et faire des économies par la même occasion.
C’est ainsi qu’une dame nous a présenté ce roman qu’elle garde avec elle depuis des années, parce qu’elle l’a vraiment adoré. Ce roman, c’est La Couleur des Sentiments de Kathryn Stockett.
Si ce titre vous parle, c’est que vous en avez probablement vu l’adaptation cinématographique du même titre (« The Help » en version originale). Je n’ai donc pas hésité une seule seconde à lui emprunter son gros roman, qui deviendrait rapidement, l’un de mes favoris.
Résumé
Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre État, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.
Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.
Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.
Un contexte historique qu’on connait bien
Cette histoire se déroule aux Etats Unis d’Amérique, à partir de l’année 1962, dans la ville de Jackson, Mississippi. Elle se déroule à une époque où le Ku Klux Klan se fait certes discret, mais n’aura jamais été plus présent. La même époque où un homme du nom de Martin Luther King œuvrait de ville en ville pour la défense des droits civiques des noirs ; à une époque où l’on a appris qu’une courageuse femme noire du nom de Rosa Parks a refusé de céder sa place à un homme blanc dans un bus.
Même si les choses commencent à évoluer dans les autres états, l’Etat du Mississippi et surtout la ville de Jackson tiennent à conserver la suprématie blanche. La ségrégation raciale demeure. Blancs et noirs vivent dans des quartiers distincts, fréquentent des hôpitaux, des écoles, des bibliothèques et même des supermarchés bien distincts. Les « Nègres » travaillent pour des familles blanches, les hommes en tant qu’ouvriers et les femmes en tant que nurses et bonnes.
Des personnages principaux attachants
Aibileen :
Nurse et bonne au service des blancs depuis plus de quarante ans, Aibileen est une femme généreuse et pleine de sagesse. Elle s’occupe de ces petits blancs avec une bienveillance admirable et tente comme elle peut de leur inculquer des valeurs telles que le respect de l’humain peu importe sa couleur et l’estime de soi, en dépit des idées racistes que leurs parents leur mettent dans la tête. Sa relation avec Mae Mobley, la dernière petite blanche dont elle s’occupe est tout simplement touchante. Ayant perdu son fils, elle s’accroche à sa foi en Dieu, et peut, dans les moments difficiles, compter sur sa meilleure amie Minny.
Minny :
Bonne et cuisinière depuis son adolescence, Minny est une femme têtue qui n’a pas sa langue dans sa poche. Son caractère bien trempé est parfois la source de problèmes dont elle se serait bien passée, elle qui doit jongler au quotidien entre un mari alcoolique et violent, et ses cinq enfants.
Skeeter Phelan :
Après ses études, Skeeter, 23 ans et fraîchement diplômée, décide de rentrer chez ses parents car n’ayant pas trouvé de boulot dans une autre ville. Contrairement à ses anciennes copines de lycée, Skeeter n’est toujours pas mariée, au grand désespoir de sa mère qui trouve qu’elle devrait se vêtir de façon plus décente et féminine (déjà qu’elle mesure plus d’un mètre quatre-vingt). La vie de femme au foyer modèle n’intéresse pas Skeeter. Elle n’est pas comme les autres, ce qu’elle veut, c’est devenir écrivain. Le déclic se fait quand elle est engagée dans un journal local pour la rédaction d’une rubrique ménagère. N’y connaissant rien, elle décide de se faire aider par la bonne d’une amie, Aibileen. Aibileen lui rappelle Constantine, la bonne qui l’a pratiquement élevé, et dont elle n’a étrangement plus aucune nouvelle. Un lien fort se crée entre ces deux femmes et c’est le début d’une aventure dangereuse, mais qui pourrait bien changer le cours de leurs vies, ainsi que celui de nombreuses bonnes de la ville de Jackson.
« N’était-ce pas le sujet du livre ? Amener les femmes à comprendre. Nous sommes simplement deux personnes. Il n’y a pas tant de choses qui nous séparent, pas autant que je l’aurais cru. »
Comment pourrais-je continuer sans trop en dire ?
Sachez juste, chers lecteurs, que ce livre est un extraordinaire saut dans le passé. Même s’il s’agit d’une version traduite, j’ai adoré les types de langages utilisés par l’auteure pour marquer la différence d’expressions entre noirs et blancs à l’époque. Se glisser dans la peau de chaque personnage est ainsi d’une grande facilité.
Aussi drôle que cela puisse paraître, je me suis beaucoup reconnue dans le personnage de Skeeter. Je me suis identifiée à elle pour tous ces combats intérieurs et extérieurs qu’elle mène au quotidien. Elle est une jeune femme très ouverte d’esprit, un peu rebelle, qui court après sa liberté et son rêve, et souhaite changer les mentalités autour d’elle. A 23 ans, elle apparaît un peu comme le vilain petit canard au milieu de ses amies d’enfance, toutes mariées, mères d’au moins deux enfants, et dont les seules passions sont le commérage et se faire belle.
Au début du livre, on la découvre très peu sûre d’elle mais on devine déjà un soupçon d’audace qui, au fil de la lecture, prend le pas sur ses craintes et la transforme en une jeune femme courageuse. Ses galères m’ont beaucoup touché, tout comme ses réussites dans l’histoire m’ont fait beaucoup de bien, et conforté dans l’idée qu’on finit tous par obtenir ce qu’on désire, quand on y met un peu d’espoir et de sueur. Si ce rêve ne nous effraie pas un peu, c’est qu’il n’en vaut pas la peine.
Aibileen, quant à elle, m’a volé quelques larmes par moment, comme dans le film (pour tout vous dire, j’ai pleuré comme une madeleine devant le film). C’est cela la différence entre un film et un livre. Quand on regarde un film, on est spectateur des différentes scènes, il faut beaucoup de concentration pour le vivre intensément. Avec un livre, c’est bien plus simple. Les mots ont tendance à nous toucher plus facilement, car on les transmet, nous-mêmes, directement à notre esprit.
Aibileen dégage une sensibilité et une sérénité réconfortantes. Chacun de ses passages nous laisse au moins une leçon de vie. Quand on découvre les épreuves qu’elle a dû traverser, on s’étonne qu’elle ne soit pas aussi amère que son amie Minny, à qui j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher.
Minny est une femme à l’esprit fermé, qui a perdu tout espoir quant à son avenir, ou en tout cas, qui se refuse à espérer un quelconque changement dans sa vie. Beaucoup de jeunes femmes, de nos jours, ont une histoire similaire à la sienne. On a rapidement de la peine pour elle, et son sale caractère devient, du coup, la raison pour laquelle on l’apprécie.
Au fil de la lecture, on découvre aussi l’horrible Miss Hilly et son apôtre Miss Leefolt, toutes deux des amies d’enfance de Skeeter ; l’étrange Miss Célia, personnage que j’ai eue du mal à cerner, comme Minny d’ailleurs…
Ok, j’arrête!! Si vous n’avez pas encore lu ce livre, je vous invite vivement à le faire. Si vous ne savez pas où le trouver, je vous invite à guetter ma page Facebook pour le prochain Book Exchange, où vous pourriez avoir la chance de l’emporter avec vous.
Ceux et celles qui l’ont lu, j’aimerais beaucoup connaitre vos avis sur les différents personnages et ce que vous avez ressenti en lisant cette histoire.
Le Carpe Librum, c’est terminé pour aujourd’hui, mais je vous laisse avec la bande annonce de l’adaptation cinématographique de La Couleur des Sentiments. Qui sait ? Vous aurez surêment envie, comme moi, de le (re)voir. 😉
A l’occasion du premier anniversaire de son blog, Marie Eliam nous a convié à un événement hors du commun, à la Rotonde des Arts, autour de son thème de prédilection : l’Art.
Il s’agissait d’une exposition… à l’aveugle. Une exposition dont l’identité de l’artiste ne serait révélée que le jour même, sur place. Intéressant, n’est-ce pas?
Meliamine, c’est de l’art et de la culture mais aussi de la beauté et de la créativité. Nous étions donc nombreux à nous creuser les méninges pour deviner qui serait donc cet artiste mystère. Perso, j’avais deux hypothèses :
Hypothèse 1 : Marie Eliam, elle-même. Parce qu’elle nous aurait caché d’incroyables talents.
Hypothèse 2 : Nous, les personnes présentes. On se serait retrouvés face à des toiles vierges, prêtes à accueillir nos chefs d’oeuvre collectifs.
Clairement, j’étais très loin du compte.
Après une animation aux rythmes de chez nous et un beau discours du professeur Yacouba Konaté et de Marie Eliam, nous avons eu l’immense plaisir de découvrir l’artiste mystère qui n’est autre que le célèbre O’Plérou, auteur de Zouzoukwa, un projet de 365 émojis africains (1 émoji par jour) lancé le 01 Janvier 2018.
Pour la petite histoire, O’Plérou et Marie Eliam sont de très bons amis. Le blog Meliamine a vu le jour grâce à l’aide d’O’Plérou et c’était sa façon à elle de le remercier pour son soutien indéfectible : lui faire la surprise d’exposer ses œuvres dans une galerie. Car oui, figurez-vous que l’artiste fut aussi surpris que nous de découvrir qu’il était le mystérieux exposant qu’on attendait tous. Et en plus c’était son anniversaire… Que du bonheur!! 🙂
Ce fut un moment très touchant, dans une ambiance chaleureuse. C’est très beau de voir des jeunes se soutenir autant les uns les autres, ça devrait en inspirer plus d’un.
L’exposition des œuvres d’Oplérou n’a duré que le temps de cette soirée mais, pour ceux qui ont raté ça, restez à l’affût car une nouvelle exposition à l’aveugle pourrait très vite se profiler à l’horizon. 😉
A toi Marie Eliam !
Tu es une jeune femme belle, intelligente, un peu fofolle quand il y a de l’afro-electro dans les airs 😛 , avec une fibre artistique que peu de jeunes ont de nos jours, et c’est ce qui te rend si exceptionnelle.
Tu as eu une idée géniale! Continue comme ça, continue de bosser dur !
Ne laisse rien ni personne te ralentir !
Fonce quand tu le sens car, sista, tu as trouvé ta voie.
L’Art a une nouvelle ambassadrice certifiée en Côte d’Ivoire.
Faites place à Marie Eliam ! ❤
« Bienheureux« ou « Béni » , c’est la signification en Tswana, langue officielle du Botswana, du nom de scène choisi par celui que je vous présente aujourd’hui. Son style particulier, qui m’a séduit dès les premières notes, en a fait l’un des artistes les plus en vogue du moment.
PRESS PLAY ▶️ pour une lecture en musique ⬇️
Born to be a star
Micah Davis, a.k.a Masego, est un musicien américain, d’origine jamaïcaine, de 25 ans. Ses deux parents étant pasteurs, il a été élevé dans une communauté chrétienne et est littéralement tombé dans la marmite musicale.
Très jeune, Micah se met à chanter et à apprendre à jouer de plusieurs instruments tels que le violoncelle, la batterie, la guitare et le piano, mais se spécialise surtout dans le saxophone. A environ 16 ans, il adore déjà reprendre, avec ses potes, des traps songs de rappeurs comme TI ou Ace Hood, en y ajoutant divers instruments.
Le TrapHouseJazz est né.
Aujourd’hui, il conquiert le monde avec sa musique, lui qui ne sait pas lire de partitions. Incroyable n’est-ce pas ?
Source : www.sabreakingnews.co.za
Lors d’une interview accordée à l’émission Bandwith, pour la radio universitaire américaine Wamu, il a dit que « certaines personnes ne vous respecteront pas si vous ne pouvez pas lire de la musique. Je n’ai pas besoin de le faire, mais j’apprendrai éventuellement comment, juste pour pouvoir écrire des partitions et les donner aux gens. Tout le monde communique avec la musique d’une manière différente. Chez certaines personnes, s’il n’y a pas de partitions, elles ne jouent pas » .
Masego est clairement ce qu’on appelle un virtuose. Il construit sa musique comme il la sent, il fait beaucoup de freestyles qu’il organise ensuite pour en faire des chansons en bonne due forme, et c’est l’un de ses points forts.
Ce qui m’a marqué justement quand je l’ai découvert, c’est le fait qu’il compose très souvent sa musique en live, avec une facilité déconcertante et le résultat est juste génial (le clip « Tadow » , avec le musicien FKJ, en est un bon exemple).
FKJ & Masego (source : www.skiptothis.com)
Ses influences musicales sont diverses et multiples. Il s’inspire d’artistes comme Cab Calloway (un célèbre chanteur jazz des années 40, surtout pour sa personnalité et son style vestimentaire), de Michael Jackson ou de Prince. Il s’inspire de chanteurs et musiciens actuels de tous horizons, il écoute du rap français ou sud-africain, mais les femmes, surtout, ont un impact fort sur lui, qu’elles soient dans la musique ou pas.
Sa mère l’a beaucoup influencé en écoutant du Gospel dans son enfance ; son amour pour le saxophone a commencé quand il a craqué pour une prof remplaçante, qui portait un sac avec une photo du saxophoniste Najee ; il a découvert la chanteuse Kimbra grâce à une amie pom-pom girl, et il a été complètement bouleversé par son style et sa musique très proche de ce qu’il fait aujourd’hui (enregistrer sa propre voix pour créer un instrumental). Pour lui, chaque fois qu’il discute avec une femme, il en tire quelque chose. Il cite aussi comme inspiration des chanteuses comme Maimouna Youssef et Chantae Cann, et je trouve ça super. Ce mec est mon âme sœur. ❤
Lady Lady, un premier album hommage à la femme noire
Après le succès de son EP « The Pink Polo » , sorti en 2016, Masego nous offre enfin son premier album « Lady Lady » , l’aboutissement de toutes les expériences musicales faites auparavant. Dans une interview pour Billboard, il dit que « cet album signifie devenir majeur » selon lui. « Mes projets précédents ont une énergie différente, et j’ai l’impression d’être devenu une version plus mature de moi-même » .
Lady Lady s’adresse aux femmes, et aux femmes noires surtout. On y retrouve de l’amour, de la romance, du chagrin, beaucoup de sensibilité… bref, tout est mis en oeuvre pour nous faire craquer. Certaines chansons sont inspirées de ses expériences passées avec toutes ces femmes qui ont marqué sa vie, d’autres sont inspirées d’expériences racontées par ses amies, et il y a celles qui sont le fruit de questionnements personnels sur son futur. On a notamment la chanson « Black Love » , qui parle de mariage, pourtant il n’y est pas encore. Comme il le dit lui même dans une interview pour The FaderMagazine, c’est une belle représentation de son état émotionnel actuel et de ce qu’il sera probablement dans le futur (je veux l’épouser 😌).
Perso, mes chansons favorites sont d’abord « Queen Tings » , parce que ça parle de nous, les belles Black Queens, et qu’il y mentionne des femmes comme Lupita Nyongo, Danai Gurira (Wakanda Forever 🙅🏾♀️) et Solange Knowles ; ensuite, « Old Age » , cette chanson audacieuse qui est un merveilleux hommage à nos mamans qui, malgré l’âge, restent belles et classes ❤ ; et pour finir « Tadow » , parce que c’est la chanson par laquelle je l’ai connu, j’ai découvert une nouvelle version dans l’album et, plus d’un an après, j’aime toujours autant.
Je prie tous les jours de pouvoir assister à l’un de ses concerts, ce serait l’un des plus beaux jours de ma vie je crois. Il n’y en a pas deux comme lui…
Merci beaucoup d’avoir lu cet article et j’espère qu’il vous a plu.
Dites-moi en commentaires ce que vous pensez de cet artiste et parlez moi de vos chansons favorites.
Vous l’aurez compris, je m’intéresse beaucoup à des artistes qui ne font pas forcément du mainstream donc n’hésitez pas à me faire découvrir vos artistes préférés, qu’ils soient connus ou pas et j’en parlerai probablement ici.
Hello mes gens!
Il y a quelques jours, j’ai eu envie de regarder un film africain et je suis tombée par hasard sur le film « SOLEILS » dont j’avais entendu parler quelques semaines auparavant. Je n’avais aucune attente particulière par rapport à ce film, mais il s’avère que j’ai reçu une grosse claque.
SOLEILS : Et si l’Afrique avait quelque chose à nous dire?
SOLEILS, c’est l’histoire d’un vieil homme nommé Sotigui, un griot, chargé par l’empereur Soundiata Keita de guérir sa petite fille, Dokamisa, atteinte d’amnésie.
A travers un voyage dans l’espace-temps, Sotigui éduquera la jeune Dokamisa, sur l’Afrique et ses valeurs et lui présentera quelques unes de ces personnes qui ont marqué notre histoire, des personnes dont on ne parle plus aujourd’hui, mais qui ont pourtant eu un réel impact positif.
Ce film est le résultat d’une rencontre entre les réalisateurs Dani Kouyaté et Olivier Delahaye, respectivement burkinabé et français. Par la voix d’un sage, ils nous apportent leur regard sur l’histoire de l’Afrique par rapport aux perceptions mentales et physiques actuelles. SOLEILS est un clin d’œil au grand Sotigui Kouyaté et à tous ces griots et conteurs, gardiens de la mémoire, des valeurs et des traditions.
Grâce à ce film, j’ai appris que l’empire Mandé a mis en place une charte, appelé Charte du Mandé, censée abolir l’esclavage et qui serait le départ de ce que nous appelons aujourd’hui « des déclarations des droits de l’homme ».
Cette charte est aujourd’hui protégée et clamée par la confrérie des chasseurs, ceux que l’ont connait sous le nom de Dozos.
J’ai aussi découvert de belles anecdotes sur des personnages historiques, nos « Soleils », tels que Sangoulé Lamizana, président de la République de la Haute Volta (actuelle Burkina Faso) de 1966 à 1980, et Thierno Bokar, fondateur d’une école coranique au Mali au début de XXe siècle.
J’ai appris que de grands esprits occidentaux, dont les travaux sont étudiés dans les plus grandes écoles aujourd’hui, en Afrique et dans le monde, étaient remplis de préjugés sur l’Afrique, en n’y ayant parfois jamais mis les pieds. Ce sont par exemple Friedrich Hegel ou Voltaire. Même le célèbre Savorgnan de Brazza, dont les rapports après son voyage au Congo dénoncent les exactions des colons, était quelque part plein de préjugés.
Parce que Dokamisa, c’est moi, c’est toi, c’est nous, la jeunesse d’aujourd’hui…
Dans cette aventure, on constate que Dokamisa a oublié beaucoup d’éléments de son passé et semble les découvrir en même temps que nous. Je me suis reconnue en cette jeune africaine qui ne connait plus son histoire, ne retient pas les noms de ses soleils mais cite facilement Oscar Wilde ou Paulo Coelho. Je n’ai pas honte de l’avouer car accepter la vérité, c’est accepter de changer, c’est reconnaître son mal et choisir de guérir.
Comme Dokamisa, aujourd’hui, j’ai choisi de me rappeler ce qu’on m’a appris de mon histoire étant petite, apprendre de nouveaux éléments et les garder précieusement en mémoire. Je veux pouvoir transmettre cette mémoire à ma génération et celle après moi, et qu’ils fassent de même pour que jamais plus personne n’oublie notre passé, nos soleils et ne néglige notre Afrique.
Un article récent, d’une blogueuse ivoirienne que j’admire beaucoup, dit que de nos jours, la plupart d’entre nous reviennent vers l’Afrique, recommencent à la chérir parce que sa culture a été approuvée par les occidentaux. Cet article m’a rendu triste car, même si dans un premier temps je me suis dit qu’il ne s’appliquait pas à moi, j’ai compris qu’en fait, on est tous concernés.
Aujourd’hui, nous prônons nos valeurs, nos ressources et nos richesses africaines de loin. C’est beaucoup plus beau et plus exotique de revendiquer son africanité en France pour venir ensuite passer 2 semaines de vacances à Abidjan en mode » #RetourauxSources « . Faire des selfies au village pendant les vacances est devenu trendy. Quand on sait qu’auparavant, bon nombre d’entre nous boudaient leurs parents pendant des heures, car ne voulant pas y aller, préférant rester en ville avec les amis ou aller en voyager à l’étranger, ça parait à la fois amusant et triste. Et même aujourd’hui, certains préfèrent économiser pour aller découvrir le monde alors qu’ils sont incapables de placer correctement les villes de leurs pays sur une carte sans passer par Google.
On peut montrer au monde (virtuel) à quel point on aime nos racines, mais y vivre, ça c’est une autre affaire…
Je ne dis pas qu’il faut refouler ce qui vient de l’occident pour embrasser pleinement notre culture, je dis qu’il faut l’accepter et l’exploiter intelligemment aux bénéfices de l’Afrique entière. Perso, j’accepte les traditions mais aussi la modernité. Je ne veux pas oublier mes racines, mais je veux évoluer. Si j’ai adoré par exemple le film Black Panther, c’est tout simplement parce que je suis une fan de l’Univers Cinématographique de Marvel. Quand je m’y plonge, je n’y cherche pas une quelconque connotation politique liée à la vie réelle, ou je ne me dis pas que les blancs cherchent juste à exploiter mes racines, je veux apprécier un film. Point.
SOLEILS est un film qui nous enseigne la sagesse, l’amour, la compassion et la charité. Il nous enseigne que « la méfiance n’a jamais rapproché les gens« ,la méfiance envers l’étranger et tout ce qui est étranger.
Je suis très contente d’avoir vu ce film et, au delà de cette belle histoire, j’ai adoré le jeu de Nina Mélo (Dokamisa) et de Binda Ngazolo (Sotigui). Ce dernier sera à Abidjan le 26 Septembre prochain pour la projection du film à l’Institut Français de Côte d’Ivoire, et animera ensuite une discussion sur la tradition orale africaine. J’espère pouvoir en profiter pour lui poser quelques questions sur des éléments du film que je n’ai pas compris.
Pour terminer, je partage avec vous une réplique du film que j’ai trouvée très belle et véridique pour moi qui aime et qui aspire à voyager plus (littéralement ou de façon symbolique) :
« La route est plus belle que la destination. »
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de lire ce billet et j’espère vous avoir donné envie de voir ce film vous aussi. Il est disponible en streaming gratuit sur le site web de TV5 Monde Afrique.
Si vous l’avez déjà vu, n’hésitez pas à me donner vos avis en commentaires.
A très bientôt mes gens! 😉
Holà mes gens!!
Let me introduce you Thandiwe and Niambi Sala, le duo connu sous le nom de OSHUN.
Je les ai découvertes il y a plusieurs mois, et depuis, je suis une grande fan.
Des âmes sœurs réunies pour changer le monde
Les deux artistes se sont rencontrées il y a environ 4 ans, à l’Université de New York (NYU) où elles venaient toutes les deux d’être admises à un programme d’études axé sur le service communautaire, le leadership et le changement social.
Ce fut une période très décisive dans leurs vies, car ce passage du lycée à l’université est aussi la période où elles se découvraient en tant que femmes, et elles ont été un réel support l’une pour l’autre. « Notre musique, nos textes, notre relation, comment nous nous entendons, comment nous nous soutenons mutuellement, tout était basé sur notre évolution en tant que femmes.« , explique Niambi lors d’une interview pour le média Broadly.
Etant toutes les deux intéressées par la musique, collaborer ensemble leur est apparu comme une évidence. Thandi, à la base DJ, fut encouragée à chanter par Niambi et c’est ainsi qu’est né OSHUN, un duo exceptionnel et hors du temps.
Thandi à gauche et Niambi à droite (Source : Instagram : @oshun)
Leur connexion à la divinité OSHUN
Les deux meilleures amies sont des pratiquantes de la religion Yoruba, religion ancestrale pratiquée par le peuple Yoruba en Afrique de l’Ouest, et surtout au Nigéria. Elles affirment ne pas avoir honte de leurs croyances. Pour elles, il existe des forces autour de nous qui nous guident et nous protègent, mais il n’y a qu’un seul Dieu.
Oshun, également prononcé Osun, est une orisha (divinité). Communément appelée orisha de la rivière ou déesse, dans la religion yoruba, elle est généralement associée à l’eau, à la pureté, à la fertilité, à l’amour et à la sensualité. Elle est considérée comme l’une des plus puissantes de toutes les orishas et, comme d’autres dieux, elle possède des attributs humains tels que la vanité, la jalousie et le dépit.
Il existe plusieurs mythes concernant Oshun et son importance en tant que divinité yoruba. Dans la plupart des histoires yoruba, Oshun est généralement représenté comme le protecteur, le sauveur ou le nourricier de l’humanité. Oshun a également été décrit comme le responsable de l’équilibre spirituel ou la mère des choses douces. Un mythe souligne qu’Oshun est la figure centrale de la création des êtres humains. Les yoruba croient que les orishas ont été envoyés par Olodumare, considéré comme le Dieu suprême, pour peupler la Terre. Oshun, l’un des 17 premiers envoyés sur Terre, était la seule divinité féminine. Les autres dieux, tous masculins, ont échoué dans leurs tentatives de faire revivre et de peupler la Terre. Quand ils ont réalisé qu’ils étaient incapables de mener à bien la tâche que leur avait confiée Olodumare, ils ont tenté de persuader Oshun de les aider. Oshun a accepté et a apporté ses eaux douces et puissantes, ramenant la vie à la terre, à l’humanité et à d’autres espèces. Comme le suggère le mythe yoruba, l’humanité n’existerait pas si Oshun, la déesse de la vie et de la fécondité, n’avait pas agi. (Source : Britannica.com)
« Le concept, l’énergie, les faits connus sur la divinité Oshun, sont très puissants pour une jeune femme, surtout de couleur. Cette déesse (…) est une mère, elle est belle et n’est pas une méchante garce. Elle est une belle énergie, douce et aimante. Cela nous apprend que nous pouvons être bons car nous sommes tous des extensions de cette énergie. » décrit Niambi dans le média Broadly.
Source : http://dcmusicdownload.com
« We want to wake our people up. »
A travers sa musique, le duo OSHUN souhaite aider des gens à reprendre confiance en eux, à faire fi de ce que peuvent penser certaines personnes et faire ce que bon leur semble.
En tant que jeunes femmes, Thandi et Niambi s’aiment, elles apprécient d’autres femmes et le message qu’elle souhaitent faire passer, c’est qu’il ne faut pas être en compétition les unes contre les autres mais plutôt s’allier pour évoluer ensemble.
Un fait intéressant à propos de ces deux artistes, c’est qu’elles ne sont pas réellement intéressées par le business, faire du chiffre et plein d’argent. Elles veulent juste faire leur musique, toucher le maximum de gens et changer les mentalités.
Elle ont expliqué lors d’une interview pour The Vocalist Magazine que leur musique est inspirée par Dieu, par la spiritualité mais aussi par leurs réalités en tant que jeunes femmes ; par une histoire à propos d’un gars ou des injustices que subissent la communauté noire. Selon Thandi, elles sont des clairvoyantes. Leurs actions leur sont dictées dans leurs rêves, elles voient les choses avant qu’elles n’arrivent et c’est de leurs rêves qu’elles puisent une bonne partie de leur inspiration.
Source : http://www.imposemagazine.com
Même si la spiritualité est très présente dans les œuvres de ce duo, on y retrouve aussi des influences d’autres artistes tels que Lauryn Hill, Erykah Badu (dont elles sont de très grandes fans, et je les comprend…), Fela Kuti et Ibeyi (un duo féminin à qui elles s’identifient beaucoup, du fait de leurs origines yoruba).
Thandi et Niambi ont appelé leur genre musical le Lya Sol, un mix entre le Néo Soul, le Hip Hop, avec un soupçon de RnB et de Jazz.
Bittersweet, Vol. 1
Nos deux meilleures amies nous ont offert tout récemment leur premier album, qui compile 10 titres sur lesquelles elles ont travaillé pendant leur cursus universitaire. Sur cet album, on retrouve des titres tels que Me, Burn et We’re Yung, mes favoris.
Aujour’hui diplomées, elles nous préparent le Bittersweet Volume 2, qui promet une évolution dans leur personnalité et dans leur musique tout en demeurant dans cet esprit afro-futuriste. J’ai hâte!!
Hello tout le monde! J’espère que vous allez bien.
Il y a plusieurs semaines, je fouinais dans la bibliothèque de ma mère, à la recherche d’un univers dans lequel me plonger. Elle a dû comprendre mon embarras du choix quand elle m’a proposé de lire ce roman.
Je connaissais déjà l’auteur de nom, en tant que photographe, et son franc-parler à travers ses publications Facebook. C’est donc en tant qu’écrivain que j’ai redécouvert Gauz, dans un style de littérature très particulier.
Debout-Payé
« Ce qui suit n’est que pure fiction, toute ressemblance avec des personnes réelles n’est pas pure coïncidence. »
Gauz est un homme passionné, très cultivé, avec un long vécu qui s’est inspiré de ses propres expériences pour nous raconter l’histoire d’Ossiri, un immigré sans-papiers dans sa nouvelle vie de vigile à Paris.
Synopsis :
Debout-Payé est le roman d’Ossiri, étudiant ivoirien devenu vigile après avoir atterri sans papier en France en 1990.
C’est un chant en l’honneur d’une famille où, de père en fils, on devient vigile à Paris, en l’honneur d’une mère et plus globalement en l’honneur de la communauté africaine à Paris, avec ses travers, ses souffrances et ses différences. C’est aussi l’histoire politique d’un immigré et du regard qu’il porte sur notre pays, à travers l’évolution du métier de vigile depuis les années 1960 — la Françafrique triomphante — à l’après 11-Septembre.
Cette épopée familiale est ponctuée par des interludes : les choses vues et entendues par l’auteur lorsqu’il travaillait comme vigile au Camaïeu de Bastille et au Sephora des Champs-Élysées. Gauz est un fin satiriste, tant à l’endroit des patrons que des client(e)s, avec une fibre sociale et un regard très aigu sur les dérives du monde marchand contemporain, saisies dans ce qu’elles ont de plus anodin — mais aussi de plus universel.
Un portrait drôle, riche et sans concession des sociétés française et africaine, et un témoignage inédit de ce que voient vraiment les vigiles sous leur carapace.
Ce qui m’impressionne le plus dans le récit de Gauz, c’est la légèreté avec laquelle il éduque le lecteur, si je peux le dire ainsi. Avec ce livre, j’ai appris des choses sur l’histoire même de mon pays, sur l’histoire du monde, il m’a fait regarder des événements et des réalités de notre société actuelle sous une perspective complètement différente.
« En pensant à toutes leurs usines, leurs centrales thermiques , leur plastique, leurs voitures, leurs stations à essence, leurs habits, leurs perruques, leurs avions supersoniques, leurs fils à pêche, leurs canapés orange, leurs télés, etc., les occidentaux, Américains en tête, ont pris peur. Une grande peur. La peur de ne plus avoir de frigidaire à la maison. Une très grande peur. Et comme souvent dans ces cas-là, les sphincters lâchent et boum… La Crise était née. »
Gauz m’a aussi beaucoup fait rire avec sa façon particulière de décrire les choses et ses questions existentielles, drôles en apparence, mais tellement logiques…
« FOND DE TEINT. Un teint, c’est la couleur de fond d’une peau. Mais alors, qu’est donc un fond de teint? Drôle d’expression. »
Je suis vraiment tombée sous le charme du style de cet auteur et je n’ai qu’une hâte, découvrir son deuxième roman, Camarade-Papa, sorti cette année.
Gauz (de son vrai nom Armand Patrick Gbaka-Brédé) – Source : www.josephmelin.com
Je ne veux pas vous en dire plus sur le roman, car je voudrais que vous en savouriez chaque page comme moi. Si vous l’avez lu, j’aimerais beaucoup savoir ce que vous en pensez, donc laissez-moi un petit commentaire pour qu’on en discute.
Je vous donne rendez-vous très bientôt pour d’autres découvertes mais d’ici là n’oubliez pas…
… Carpe Librum!! 😉
Hello mes gens! Comment se passent vos vacances? Vous avez de la chance d’en avoir…
Il y a environ un mois, j’ai appris l’existence d’un lieu insolite aux alentours d’Abidjan et il me tardait d’aller le découvrir par moi-même.
Source : L’île Flottante – Facebook Page
L’île Flottante est un projet écologique qui a démarré il y a environ 6 ans. Elle aurait été conçue à partir de déchets de la lagune et flotterait sur environ 700.000 bouteilles en plastique. De plus, elle est alimentée en énergie par des panneaux solaires.
Pour atteindre l’île flottante, il faut d’abord se rendre dans un lieu appelé Biétry Village (dans la commune de Marcory, Abidjan) et emprunter une pirogue à moteur pour une traversée de moins de 5 minutes. La traversée se fait en toute sécurité, les passagers étant équipés de gilets de sauvetage, avec à l’arrière un piroguier qui maîtrise son travail.
Le Choc!
Je dois être honnête. De loin, j’ai trouvé la vue sympa, mais une fois sur place, la première chose qui m’est venue à l’esprit, c’est « C’est vraiment ça la fameuse île?« . Je n’ai pas été impressionnée par le cadre et la déco, même si j’ai salué le travail qui a été fait pour construire l’île.
Je m’attendais à découvrir un beau et créatif mobilier de plage fait de matériaux recyclés, au lieu de quoi, j’ai découvert de banales chaises blanches en plastique sous des parasols et seulement un espace aménagé avec un canapé (occupé donc pas de photo possible pour vous mes gens).
Mes copines et moi avions réservé pour une bachelorette party, donc imaginez notre déception en apprenant qu’on allait devoir se débrouiller, à 13, avec deux petites tables et ces chaises blanches.
Il y a quand même du bon, voire du très bon.
Malgré ce mauvais point, j’ai apprécié l’esprit et le calme que dégagent ce lieu. En s’y baladant, on tombe sur des objets ça et là, qui seront sûrement recyclés et utilisés comme déco future. Je salue particulièrement cet engagement au profit de l’environnement.
J’ai été amusée par le nom donné au bar flottant : Zanzibar… Ça fait voyager, l’espace d’un instant et c’est cool!
J’ai bien aimé la piscine au milieu de la lagune, très simple et tranquille. Je n’ai pas pu la tester parce que j’avais froid et surtout très faim.
Parlant de nourriture, rien à dire!! Des plats copieux, à l’ivoirienne! Je n’ai pas pensé à faire des photos des plats, vu notre disposition compliquée et mon ventre qui criait famine. Néanmoins, je peux vous dire que j’ai été très satisfaite de mon assiette de poulet à la moutarde accompagné d’une belle portion d’alloco (bananes plantain frites).
C’est vers 18h30 que le charme a commencé à s’opérer et que j’ai finalement été séduite par cet endroit. J’ai assisté à un magnifique coucher de soleil, dont je n’ai pas manqué de profiter pour mon petit shooting photo avec les filles ( ce n’est pas ici que vous verrez ces photos par contre! 😛 ).
La vue panoramique qu’on a depuis le petit pont de l’île est à couper le souffle.
Une fois la nuit tombée, l’atmosphère de l’île change complètement. Les lumières au milieu des plantes donnent une ambiance complètement différente. On se laisse bercer par le calme de l’eau et le reflet des lumières alentours.
J’ai l’intention d’y retourner une autre fois, dans l’espoir d’y voir une amélioration. En plus, j’ai envie de savoir ce que ça fait de dormir dans l’un des bungalows flottants de l’île. J’en ai compté deux, dont un qui s’appelle « Koh Lanta », doté d’un étage, d’un balcon et d’une petite piscine privée. La nuit coûte entre 50.000 et 80.000 Francs CFA (entre 75 et 120 euros), selon les options choisies.
Si vous avez l’intention d’y aller, personnellement, je vous conseille d’y aller vers 17h30 pour pouvoir profiter du magnifique coucher de soleil, et ça vous évitera de voir toutes les imperfections de l’île.
J’espère mes gens, malgré les points négatifs que j’ai relevé, vous avoir donné envie découvrir cette île pas comme les autres. Elle vient à peine d’ouvrir ses portes donc je pense qu’il faut laisser le temps à l’équipe de peaufiner deux ou trois choses, avant qu’elle ne devienne parfaite.
Pour une échappée loin du stress de la ville et une petite virée sur l’eau qui fait du bien, l’île flottante est la destination parfaite. Pour seulement 15.000 Francs CFA, vous pourrez vous offrir la traversée, un repas copieux et la boisson de votre choix, et si vous avez de la chance le patron vous fera sûrement un beau cadeau. 😉
Perso je reste à l’affût d’une prochaine soirée sur l’île pour aussi découvrir le Zanzibar en éveil. 😉
A très bientôt mes gens, pour d’autres petites balades! Portez vous bien ! :*
Pour suivre l’actualité de L’île Flottante et mieux vous renseigner sur ses offres, rendez-vous sur ses comptes Facebook et Instagram.
« Redonner une chance à la vie« , tel est le thème de l’exposition qui réunit ces deux artistes.
Peintre Obou
Fredy Obou Gbais, a.k.a Peintre Obou, est un jeune artiste peintre et dessinateur que j’ai découvert il y a plusieurs mois sur les réseaux sociaux. Etudiant à l’INSAAC (Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle), il se fait peu à peu sa place dans l’univers artistique ivoirien, à travers ses œuvres originales et décalées, très portées sur la femme. Ayant choisi comme thématique d’étude « la condition humaine« , Obou explique que « pour un début, la femme est un sujet idéal, car c’est elle qui donne la vie. Quelqu’un qui parle de la condition humaine, doit parler de celle-là même qui est à l’épicentre de la société« .
« Complicité » by Peintre Obou
« Les Copines », sa série de peintures la plus connue, met en scène des jeunes femmes africaines naturelles dans leurs mœurs.
Un élément que j’ai souvent remarqué sur ses peintures et croquis, c’est ce maquillage tribal qu’Obou utilise aussi pour ses photos personnelles. « Ce maquillage vient de ma culture (Yacouba), de ces jeunes filles qu’on lance pendant les danses de jongleurs. Je l’ai un peu adapté à ma manière. » me disait-il.
Obou est un artiste talentueux, très attaché à ses racines africaines, qui marque par cette exposition, le lancement d’une grande et belle carrière artistique. Et c’est tout ce que je lui souhaite !
Fredy Obou Gbais a.k.a Peintre Obou, lors du vernissage de l’exposition « Redonner une chance à la vie ».
Roger Yapi
Roger Yapi est un artiste plasticien ivoirien qui évolue dans le domaine depuis la fin des années 90. Je l’ai découvert lors de cette exposition.
« Prédateur » by Yapi Roger
Ses œuvres mêlent à la fois peinture et sculpture, et traitent de thématiques sociétales telles que la guerre, les violences, la pollution… mais aussi l’espoir, le rêve… « C’est le message ultime que je veux véhiculer dans cette exposition. Cette valeur intrinsèque de l’homme qu’est la bonté, est assurément celle qui peut redonner une chance à la vie en transformant le négatif en positif, en posant des actes nobles.« , confiait-il lors d’une interview accordée à la Rotonde des Arts.
J’ai découvert des œuvres touchantes, limite bouleversantes, qui nous mettent face à nos réalités dans cette société.
Yapi Roger (à gauche) lors du vernissage de l’exposition « Redonner une chance à la vie ».
L’exposition se tient jusqu’au 02 Septembre 2018, donc n’hésitez pas à y faire un tour!
La Rotonde des Arts
Je dois dire que c’était la première fois que je mettais les pieds dans cette galerie et je n’avais franchement aucune envie de la quitter.
En dehors du vernissage pour lequel j’étais présente, je me suis aventurée dans d’autres pièces de la galerie pour découvrir les autres œuvres exposées. J’ai été, ainsi, enchantée d’y trouver des chefs-d’oeuvre très anciens d’artistes comme le photographe Alexandre Dagri ou le dessinateur Frederic Bruly, n’étant tous deux plus de ce monde.
« 1er accident de la Sotra » par Alexandre DagriMahatma Gandhi par Frederic BrulyNicolas Machiavel par Frederic Bruly
Il y a aussi des œuvres plus récentes comme des photos de la sublime Joana Choumali ou cette sculpture de Jems Koko Bi.
« Darfur » by Jems Koko Bi
Je vous invite vivement à aller vous perdre au milieu de ces œuvres d’art, car le détour en vaut vraiment la peine.
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de lire ce petit billet, et n’hésitez pas à me donner en commentaires vos avis.
Je vous retrouve très bientôt pour d’autres articles sur les talents artistiques qui nous entourent, d’ici là, portez vous bien ! 😉
Pour suivre les activités de la Rotonde des Arts, rendez vous sur Facebook et Instagram.
Pour suivre Peintre Obou, rendez-vous sur son compte Instagram : @peintreobou
Et pour suivre Roger Yapi, rendre-vous sur sa page Facebook : Yapi Roger